Sélection/Lien Merengue

Avant l'arrivée de Christophe Colomb le 5 décembre 1492, l'île était habitée par les Indiens Taïnos, qui la nommaient "Quisqueya": "mère de toutes les terres". Cette population, appartenant à la culture "Arawak", était originaire de la région tropicale du Sud de l'Amérique, d'où elle avait émigré en direction des Petites Antilles à bord de canoës. Physiquement, les Taïnos étaient robustes ; ils avaient la peau foncée, les cheveux noirs et des yeux expressifs. Peuple pacifique, ils avaient le sens de la famille et de la liberté. Mais la découverte de l'île fut fatale pour les populations indigènes et en peu de temps, les Arawaks et les Caraïbes furent complètement décimés. En moins de 50 ans, les conquistadors espagnols exterminèrent plus de 600 000 indigènes. Les Espagnols firent alors venir des esclaves Noirs d'Afrique pour les faire travailler dans les exploitations agricoles.

La Hispaniola fut administrée par Bartolomeo Colomb, le frère de Christophe Colomb, qui fonda, en 1496, Nueva Isabela. En 1502, cette ville fut détruite par un cyclone et reconstruite par Nicolás de Ovando et on lui donna le nom de "Santo Domingo de Guzmán" (Saint-Domingue). Santo Domingo se développa et devint le siège de la première vice-royauté des Amériques. En 1508 le Roi Ferdinand baptisa l'île "Saint Domingue". Le 4 août, le gouverneur Don Bartolome Colomb fonda la capitale, Santo Domingo de Guzman, considérée comme la plus ancienne capitale européenne du Nouveau Monde. La Hispaniola connut un déclin vers les années 1580, au cours de la guerre entre les Anglais et les Français. Le pirate Francis Drake ravagea une partie de l'île en 1585. Le territoire de l'actuelle République dominicaine est issu d'un partage effectué à la suite du traité de paix de Ryswick (1697) qui divisa l'île en deux : la partie occidentale (la future Haïti) revint à la France, tandis que l'Espagne obtenait la partie orientale. En 1795, au traité de Bâle, l'Espagne céda sa colonie à la France.

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