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Tu es allé, nous irons, je suis allée jusqu’au-Quai des Marques (Connu sous le nom de Marque Avenue : C’est à 20 minutes de l’Etoile, en bord de Seine, Marques Avenue L’Île Saint-Denis est l’adresse préférée des initiés de la capitale, sans cesse à la recherche des bonnes affaires. Ce sont 75 boutiques dédiées aux adeptes du shopping malin.) .

Un choix de dernière minute Point conne pour faire jouer la carte sans grande concurrence de la rue de Rivoli habituelle ( Paris 1). Qui plus est, ce n’est qu’à 20 minutes à pied de l’antre...Deux-quais, mon compte en banque balance. Me retrouvant désormais, si proche de l’île Saint-Denis, je me demandais au juste quelles étaient mes deux amours ? Paris ou le grand Paris. 

Bref, nous sommes au deuxième jour des soldes hivernales et pourtant ce qui frappe, c’est la douceur de l’île. Je vous assure qu’il faisait un temps magnifique. Un temps à mettre toutes les âmes en crise sur le chemin du bonheur dépressif. Et comme nous le valons bien,nous dirons que la crise est une ordure et que Monsieur le Père Noël, ne vaut guère mieux. Eh bien, c’est ce que l’on raconte.

On raconte tellement de choses. Et puis d’abord, si la crise n’était qu’un gros mensonge. C’est pô bien de mentir aux citoyens…Citoyennes, cachons la Vilaine (crise) sous l’oreiller, faisons fi de fillon et compagnie et filons dans les magasins gloutons avec nos biftons

Nous y avons droit, nous y avons droit..Et c’n’est pas le roi et son bébé invisible du château qui vont nous chapaaarder  la Ch’rise sur le gâteau. Tiens, parlant de gâteau, les soldes, c’est un peu comme une galette géante où chacun cherche la fève en attendant de se faire manger tout cru par le Trésor…Public !!!

Le saviez-vous ? Les Français sont courageux. Même pas peur, ni de la vilaine ch’rise, ni du noyau de la crise et encore moins de la souris.

Et quand on a une dent contre une vilaine chose, eh bien, on attend (pas toujours sagement) qu’elle tombe, la dent, là-dedans sur le…Feu, c’est parti !

C’est  l’hystérie sur l’Avenue des Marques. Quelle horreur ! Quel embouteillage ! ça klaxonne dans tous les sens, et ce, même un jeudi ! (je plains les soldats de la carte bleue du samedi-dimanche).En vérité, j’ai failli rebrousser ch’min.Certainement pas !  Il me faudrait bien plus de gras de fête sur les hanches, pour prendre mes jambes à mon cou.

Nan nan nan, je ferai comme tout l’monde ! l’occasion nous est enfin donnée de courir dans les rayons à la recherche du bout d’tissu  trop soldé pour être honnête ! Bref, Bref, Bref ! Et ce fut bref, en effet :100 Euros de budget-Tissu, pas plus. Même avec des prix bas, on ne tient pas longtemps avec 100 euros. Nulle déception, en revanche : un manteau, des chaussures, des chaussettes bien chaudes.

L’hiver n’est pas fini ! Et à la souris, je lui dis merci. Merci d’avoir transformé la vilaine dent de la crise sous l’oreiller en biftons soldés. Mais biftons quand même !

Pour la petite histoire,  quand les enfants sont tristes de constater que le Père Noël tout comme la petite souris n’existent pas, ils se sentent trahis par nous autres adultes….Eternels gamins et tant pis pour la trahison nommée…Réalité! Et presque rien à voir, je pense naturellement à ces adolescents qui avaient créé une ligne de T-Shirts avec l’inscription : « J’Kiffe la Crise »…(N’exagérons rien mais pourquoi pas, reMarque.. !)

Marie-Claude Eudaric